Samarcande - 2 Gengis Khan et Talas

En 712, l'année même de la conquête de l'Espagne, les Arabes annexaient la Transoxiane : Boukhara et Samarkande, puis, l'année suivante, Tachkent et le Ferghana. Coalisés, les rois de ces villes-État sogdiennes demandèrent l'aide de l'empereur de Chine qui revendiquait alors la suzeraineté sur l'ensemble de l'Asie centrale et y levait tribut. Mais les Chinois, longtemps restés sourds à ces appels, ne réagirent vraiment qu'à partir de 747, dans le cadre d'opérations visant à contrecarrer les menaces tibétaines sur l'axe commercial reliant l'Inde à la Chine. Une expédition militaire chinoise à laquelle s'était rallié le souverain du Ferghana, fut chargée de prévenir une éventuelle jonction des Arabes et des Tibétains et mit en fuite ces derniers.

Sans doute enivré par son succès, le général voulut ensuite s'emparer des richesses du roi de Tachkent et le décapita. Accourus de Boukhara à l'appel du fils du roi assassiné, les Arabes, affrontèrent les Chinois sur le Talas. Le changement de camp, à la dernière minute, de la tribu turque des Qarluqs des steppes de l'Imil et du Tarbagataï, contribua à assurer la victoire des Arabes. Les Chinois en déroute repassèrent la montagne pour refluer vers le Ferghana, frayant leur voie à force au travers des cols et des défilés en massacrant leurs alliés de la veille.

Il n'y a pas de certitude sur l'emplacement exact de la bataille, mais les historiens pensent qu'elle a eu lieu près de Taraz (nommée Jambyl, jusqu'en 1997) et de Talas, dans la zone qui correspond actuellement à la frontière entre le Kazakhstan et le Kirghizistan.

Ce ne fut pas seulement une défaite militaire pour les Chinois, car les musulmans firent de nombreux prisonniers qui furent vendus comme esclaves à Samarcande, Bagdad et Damas. Parmi ces prisonniers, certains connaissaient des techniques secrètes chinoises : la poudre à canon, le papier et la soie. Les Arabes les utilisèrent et en particulier la fabrication du papier permit de donner encore plus de force à la diffusion du Coran et des ouvrages de science et de littérature.

Ce pays d’asie centrale se répartissait à l’origine entre la Sodgiane et la Bactriane. Puis, le pays « entre deux fleuves », le Syr-Daria au nord et l’Amou-Daria au sud. Deux villes eurent une destinée particulière soulignée par leur nom : « Samarcande » veut dire « la ville riche » en sanscrit, tandis que « Boukara » désigne « la ville des temples » où se concentra l’activité religieuse.

Avant que l’Islam s’implante au 11ème siècle, les populations nomades étaient chamanistes. En se sédentarisant elles connurent Zoroastre, les Nestoriens et les Bouddhistes.

A l’époque stalinienne le pays fut appelé Ouzbekistan, c’est à dire « pays des Ouzbeks » 

 


Tilla-Kori madrassa 

C'est le lieu le plus connu de Samarcande. Le bâtiment de droite a été construit au 15 ème siècle, ceux de gauche et du fond au 17 ème. Ce sont des bâtiments destinés à l'enseignement.



détail du haut d'un minaret







 récit de l'histoire de sa construction ...




 

 

 

 

 



le plus ancien bâtiment remis difficilement debout n'est plus symétrique

 

 

 

 

 

 

 

 ... jusqu'à sa restauration en 1930 à l'époque soviétique


 

Derrière chaque façade, une cour ombragée donnait sur de petites pièces où logeaient les étudiants.

Elles sont maintenant occupées par des marchands de souvenirs.











Grande Mosquée de la madrassa ouverte aux étudiants et à la population

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coupole de la Mosquée.

 Tilla-Kori madrassa est classé au patrimoine de l'humanité

 

 

 

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