Boukhara - 2 au coeur de l'histoire

 

Samarcande a été une capitale administrative et militaire. Boukara est la ville religieuse : une multitude de mosquées et de mausolées parsèment la ville.

C'est à Boukara qu'est né MOUHAMAD el BOUKHARI (810-870), érudit musulman sunnite, qui a procédé à la compilation de hadiths fondatrice. Ses écrits constituent encore aujourd'hui le socle de la jurisprudence islamique.

Nous devons nous rappeler qu'à la mort de Mahomet il y a eu l’affrontement de deux clans : les partisans de Boubacar et les partisans d'Ali pour la désignation du guide, le khalife. De cette confrontation est né le CHIISME tel que nous le connaissons encore aujourd'hui. Les deux courants verront naître des écoles différentes. Dont les Soufis que nous avons entrevus à Istambul qui viennent de la branche sunnite.

Le parcours que nous avons suivi dans la ville de Boukhara sur deux jours ne peut donc se comprendre sans y intégrer les bases de la culture islamique. A ceci près qu'il y a des réminiscences de chamanisme et de bouddhisme. Par exemple le mausolée et qui est présenté comme celui du prophète Job comporte dans le sépulcre un mat surmonté d'une queue de yak, conformément à un rite chamanique qui indique la sépulture d'un chamane. Le mat dans la steppe se voit de loin.

Sur les façades on remarque un motif triangulaire bouddhiste, les carrés zoroastriens, et les cercles de l'islam.

La déambulation dans la ville est un voyage dans le temps, des constructions se sont étalées sur plusieurs siècles. Nombreuses sont celles qui ont fait l'objet de restauration, car la brique est sensible aux attaques du vent du désert, aux variations climatiques importantes de chaleur et d'humidité.

Outre les mosquées et les mausolées, les madrassa sont intéressantes. Le plan type d'une mosquée est de disposer derrière un porche monumental une cour fraîche. La mosquée se trouve au fond. Parfois un bassin se trouve au centre de cette cour.

Les madrassa sont systématiquement adossées aux mosquées ou leur font face. A moins qu’elles ne renferment en elles-mêmes une mosquée. Les madrassa étaient à l'origine un lieu de connaissance de la religion, mais suivant la personnalité du dirigeant elles pouvaient s'ouvrir sur les sciences.

Les constructions témoignent également de la diversité des cultures architecturales et artisanales venant de Perse.

Loin de ces préoccupations religieuses, la ville commerçante n'a pas oublié qu'elle était une étape sur la route des caravanes.

Quelques constructions laissent encore entrevoir sous l'amoncellement des marchandises les différents niveaux d'un caravansérail.

Des cellules mystérieuses débordent de tapis, des artisans proposent des armes blanches dont le pommeau seul est sculpté avec soin.

 


 

Mausolée de Job. 

On remarque le syncrétisme de la façade.

 

 

 

 

 

 

 


Mausolée de Job.

détail de la façade.

 

 

 

 

 


 

Mosquée aux quarante colonnes 







Avec les reflets dan l'eau on peut effectivement compter quarante colonnes









 

 Entrée de la cité où se tient toujours l'admistration

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Les murs de la cité admistrative, appuyés contre la Colline, présentent une forme très particulière.

 

 

 

 


 

 

 Minaret emblématique de la ville. 

Les taches claires des restaurations indiquent où le minaret a été frappé lors de la prise
de la ville par les sovietiques en 1923

 

 

 

 

 


 

 La mosquée Kalon
qui peut accueillir 12000 personnes








La madrassa Mir Arab
qui fait face à la mosquée





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