Mer d'Aral - Moynaq
Nous logeons dans la petite ville de Moynaq, aux capacités hôtelières réduites, dans un gîte avec chambres collectives et repas autour d'une grande table. Le style est « asiatique », moi j'aime bien.
Notre première visite est pour « le port » des navires abandonnés échoués sur le sable que recouvrait autrefois la mer d'Aral. A quelques kilomètres de la ville un belvédère surplombe un espace sur lequel gisent , bien rangées, une douzaine d'épaves de bateaux. C'est l'occasion de faire des photos, à qui dramatisera le plus...
Nous quittons le bus pour des 4X4 japonnais. Notre but est d'aller voir ce qui reste effectivement de la mer d'Aral. L’aller nécessite 4 heures de roulage, de même que le retour retour...
Première surprise le fond de la mer est devenu une steppe couverte d’une végétation assez maigre et basse, à mi-chemin entre petite plante grasse et épineux.
Seconde surprise nous rencontrons des forages gaziers énormes, des tubes à demi enterrés parcourent le sol.
Troisième surprise mon altimètre indique une altitude 40 puis 50 mètres. Or la ville de Moynaq est à une altitude 60 mètres. Ce qui veut dire que la profondeur de cette « mer » était de l'ordre de 15 à 20 mètres ! La faible profondeur, une grande surface soumise à une forte exposition solaire expliquent sa disparition.
Les chauffeurs font plusieurs arrêts car les pistes sont souvent en sable pourri extrêmement fin où l’enlisement est menaçant même avec une traction sur les 4 roues. Après avoir roulé plein ouest pendant une heure la piste butte sur une falaise d'une centaine de mètres de haut dans laquelle un bulldozer a dégagé une large trace. Arrivés sur un plateau semi désertique nous roulons plein nord jusqu'à un promontoire où sont aménagés quelques yourtes et un restaurant.
Nous découvrons une étendue d'eau qui semble s'étendre jusque l'horizon. Le moment est magique.
Hélas en s'approchant de l'eau nous découvrons un sol boueux. Sur plus d'une dizaine de mètres on s'enfonce dans la boue et je renonce à aller jusqu' à l'eau. Là où le sol est sec une fine couche de sel craque sous nos pas. Nous y apercevons quelques coquilles vides de crustacés.
A terme ce coin perdu recevra sa part de pollution touristique. Le chauffeur du 4X4 m’indique qu’ en saison il fait ce voyage pratiquement tous les jours !
l'ancien port
la steppe a envahi le fond de la mer
le bassin de l'ouest
champs gaziers
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